RSE 17 août 2021

Agir contre l’illettrisme en entreprise

Souvent invisible, l’illettrisme est pourtant une réalité. 2,5 millions de personnes se trouvent en situation d’illettrisme, soit 7 % des personnes ayant été scolarisées en France et âgées de 18 à 65 ans*. Mais alors, comment faire pour lutter contre ce fléau, notamment en milieu professionnel ?

 

L’illettrisme désigne la situation d’une personne qui a bénéficié d’apprentissages mais qui n’a pas acquis (ou perdu) la maîtrise de la lecture et de l’écriture. Dès lors, cette personne ne possède pas les compétences de base pour être autonome. Notamment dans les situations simples de la vie courante. En conséquence, elle se retrouve particulièrement exposée au risque d’exclusion sociale. Même si la prévention de l’illettrisme doit être faite durant toute la scolarité, il est également possible d’agir plus tard.

 

Illettrisme : un réseau solidaire

Afin de soutenir les entreprises qui souhaitent développer les compétences de leurs salariés en langue française. Ou même tout simplement leur permettre d’acquérir les fondamentaux. L’association #STOPILLETTRISME a mis en place des projets d’accompagnement. Créée en 2013, elle lutte contre l’illettrisme et l’analphabétisme dans l’emploi. En effet, l’illettrisme est une réalité au sein des entreprises. 1 personne illettrée sur 2 occupe aujourd’hui un emploi. L’association propose donc aux entreprises de mettre en place un dispositif innovant de tutorat. L’objectif ? Accompagner des salariés en situation d’illettrisme et d’analphabétisme engagés dans des formations professionnelles.

 

Comment ça marche ?

Ces formations, axées sur l’acquisition des compétences de base, (écriture, lecture, calcul) à appliquer en milieu professionnel, sont dispensées par des formateurs certifiés. Les salariés bénéficiaires peuvent être des salariés des entreprises en question, mais également des personnels de leurs partenaires. Les entreprises mettent en place des formations professionnelles certifiées, dispensées par des organismes reconnus. De leur côté, les entreprises membres de l’association mettent à disposition des salles de formation au sein de leurs locaux. Et, surtout, proposent à leurs propres salariés d’accompagner et d’aider les bénéficiaires, une heure par semaine. A l’issue du dispositif, les salariés en formation passent un certificat de qualification professionnelle.

Mais ce n’est pas tout ! Ce dispositif repose en grande partie sur la mobilisation des tuteurs. Salariés des entreprises, ce sont eux, en binôme ou trinôme, qui vont accompagner les salariés en situation d’illettrisme ou d’analphabétisme une heure par semaine, en plus de la formation professionnelle, sur leur lieu de travail. Aucune compétence particulière n’est nécessaire pour intégrer le programme en tant que tuteur. Le tuteur n’est pas un professionnel, il lui suffit d’être motivé. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises de propreté et services comme le Groupe GSF sont engagées dans ce dispositif #STOPILLETTRISME et mettent également en place, avec des organismes dédiés, des formations simples, accessibles et gratuites pour leurs salariés.

 

* source : Insee, enquête 2012 « Information et vie quotidienne »

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