RSE 4 mai 2021

Le travail en continu, un nouvel enjeu ?

Le travail en continu dans le secteur de la Propreté est un sujet qui émerge depuis une dizaine d’années. Enjeu social important, il contribue à améliorer les conditions de vie des salariés du secteur. Mais aussi à rendre plus visibles les agents de service, fortement plébiscités durant la crise sanitaire.

 

Pour l’hygiène et la propreté, notamment des espaces de travail, la prestation est généralement réalisée lorsque les locaux sont vides. L’organisation habituelle du secteur est de faire intervenir les agents de service en horaires décalés, de nuit, ou sur des séquences de 2 ou 3 heures en début ou fin de journée. Et pourtant… Depuis quelques années, des demandes émergent côté clients pour mettre en place une organisation différente. Une volonté encore plus forte depuis le début de la crise Covid.

 

Travail en continu : une implication indispensable du client

Mais la mise en place du travail en continu ne s’improvise pas ! Tout d’abord, l’implication du client est un véritable prérequis. Un prestataire de services ne peut pas, de son propre chef, faire le choix du passage au travail en continu. Il est indispensable qu’un travail de préparation soit réalisé en amont et, bien sûr, que le client soutienne la démarche. Que ce soit pendant la phase de mise en place mais aussi, par la suite, dans les difficultés éventuelles du quotidien. Le travail de jour comporte également des contraintes et les parties prenantes doivent avancer d’un même pas !

Enfin, la culture d’entreprise doit être compatible avec le travail en continu. Si le client n’est pas ouvert à l’idée de partager son espace de travail avec le personnel de nettoyage, s’il est allergique au bruit de l’aspirateur et ne supporte pas de laisser quelques instants l’accès à son bureau à l’agent qui l’entretient… Alors le passage au travail en continu ne sera pas possible !

 

Une mise en place réfléchie

Il s’agit ensuite de construire un projet comprenant plusieurs dimensions : sociale, technique, communication et économique. La dimension sociale est très importante. Tous les agents ne sont pas faits pour le travail de jour ! Il faut que ce fonctionnement leur convienne mais aussi qu’ils se sentent à l’aise à l’idée de travailler dans le même temps que les salariés de leurs clients. Pour cela, ils doivent être formés et accompagnés. La dimension technique est un autre point fort. Le matériel doit aussi être adapté ! Des outils comme des aspirateurs moins bruyants, adaptés à la coactivité doivent être choisis. Il est également indispensable de s’assurer de la faisabilité du cahier des charges. En effet, certaines tâches peuvent être un frein à la mise en place du travail de jour.

 

Quels bénéfices ?

La liste est longue ! Action concrète de responsabilité sociale et d’intégration sociétale d’une profession, la réalisation des prestations de propreté en continu présente de nombreux avantages pour tous. Elle vise à diminuer le temps partiel subi, les horaires fractionnés, et à alléger les contraintes pour les salariés.

Un acte de service en journée auprès des occupants des locaux participe aussi à la revalorisation d’un métier et donc, à terme, en favorise son attractivité. La démarche génère également une évolution vers une responsabilité environnementale partagée et permet une meilleure maîtrise des coûts associés. Pour toutes ces raisons, la réalisation de prestations en continu s’intègre de fait dans une politique de Développement Durable, en apportant une valeur ajoutée économique, sociale, environnementale pour l’entreprise, les salariés et le territoire.

Selon le Monde de la Propreté, « les études montrent que la plupart des clients ne sont pas encore prêts à changer leur comportement : ils redoutent souvent d’être gênés dans leur activité par les interventions en journée sur leur site de travail, et de subir une altération de la qualité de la prestation de propreté. Pourtant, sur les sites qui sont passés en journée, on constate que le bilan dressé par les usagers est dans l’ensemble positif. Au-delà du fait que l’on peut considérer que ceux qui ont fait ce choix avait au départ moins de réticences, il apparaît que la mise en œuvre s’avère souvent, en réalité, bien moins compliquée que prévu a priori. »

 

Travail en continu côté salariés… 

Et du côté des salariés ? Pour ceux passés sur le modèle du travail en continu, les retours sont excellents. « Je peux vous dire que côté vie personnelle et après 25 ans de métier, le travail de jour a changé ma vie, confie Hélène Cabral, Chef d’équipe chez GSF. Ma vie de famille est bien meilleure, je partage le repas du soir avec les enfants. Ce n’était pas arrivé pendant des années. Avec les collègues, il y a plus d’entraide, les priorités sont plus vite traitées. Nous communiquons avec les occupants et pouvons résoudre les problématiques directement. C’est vraiment gagnant/ gagnant » !

 

nettoyagepropretéQVTservices

Partager l'article

Restez informé !

Suivez toute l’actualité du blog

inscrivez-vous