La start-up Sanodev, créée en 2013, est spécialisée dans la désinfection écologique. L’idée ? Développer des dispositifs industriels de désinfection plus respectueux de l’environnement, c’est-à-dire 100 % écologiques, non rémanents et durables. Explications avec Laure Sandoval, Présidente et Fondatrice de Sanodev.

Quel est le concept de votre start-up Sanodev ?

Sanodev fabrique des machines de désinfection qui reposent sur des technologies physiques écologiques et durables et ce, pour tout secteur d’activité. Nous avons souhaité développer un panel de produits pour répondre à différents problèmes autour de ce sujet. Mais aussi déployer des machines, mobiles ou non. Par exemple en agriculture, nous intervenons sur la conservation des fruits bio sans produit phytosanitaire. En culture pour le renforcement végétal grâce à la lumière, en agroalimentaire pour la transformation des produits sans conservateur. Ou encore dans le secteur santé avec la désinfection des déchets médicaux appelés DASRI.

Qu’est-ce qui différencie Sanodev d’autres entreprises utilisant ces techniques ?

Chez Sanodev, nous sommes capables de fabriquer une machine de A à Z. Notre leitmotiv est de répondre aux problématiques du terrain. Nous nous adaptons à la demande, créons et validons ensuite sur le terrain, à la fois l’usage du produit et l’aspect microbiologique.

D’où cette idée de start-up vous est-elle venue ?

Je suis ingénieure en sciences et génie de l’environnement et j’ai toujours eu cette fibre environnementale. Durant ma formation, j’avais déjà l’envie d’entreprendre. J’ai mené un projet d’études sur la désinfection, plus particulièrement de ces fameux déchets médicaux. Quelques années plus tard, en 2011, j’ai intégré un incubateur d’entreprises à Limoges durant deux ans et me suis associée avec mon ancien directeur d’école d’ingénieurs à la création de l’entreprise en 2013.  Quelques années plus tard, mon associé Nicolas Picard, disposant d’un profil technique en électronique nous a rejoint. A partir de là, nous avons élargi notre champ d’action et observé les problématiques de différents secteurs.

Quels procédés de désinfection utilisez-vous ?

Nous nous concentrons sur des méthodes comme la lumière pulsée par exemple. C’est un peu comme des anciens flashs d’appareil photo : une importante quantité d’énergie est stockée dans une batterie et est relâchée d’un coup dans une lampe produisant l’effet d’un flash lumineux. Ce flash est germicide, c’est-à-dire qu’il supprime des agents pathogènes présents sur la matière. Nous disposons par exemple de la LP Box, qui permet de désinfecter plusieurs objets utilisés de manière collaborative. Ce dispositif est par exemple testé par GSF et référencé par son service achats.

Certains de nos produits fonctionnent également avec les micro-ondes. C’est ce que nous faisons par exemple avec les DASRI*, que nous transformons ainsi en déchets ménagers classiques grâce à l’action d’un champ électromagnétique.

Votre activité a-t-elle évolué avec la crise sanitaire ?

Dans cette période de crise, ces méthodes de désinfection ont forcément pris un sens nouveau car elles sont efficaces contre le coronavirus. Tous nos équipements sont testés sur des pathogènes référents connus comme étant résistants à toutes formes de traitements, et c’est aussi le cas pour la Covid-19. Mais, d’une manière générale, les problématiques sanitaires ont changé dans l’esprit de nos concitoyens. Nos technologies physiques, sans chimie, sont une des alternatives pour un impact moins important sur la biodiversité.

+ d’informations : https://sanodev.com

*DASRI : Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (Les instruments médicaux piquants, coupants et tranchants, déchets mous comme des compresses, pansements, ouate et coton et objets souillés par le sang ou tout autre produit biologique)