Sécheresse : quels impacts pour les secteurs de service ?
L’eau est un ingrédient impératif pour nettoyer : c’est particulièrement vrai en secteur industriel ou agroalimentaire. Cette année, au 1er juin, 24 départements sont déjà concernés par une restriction de l’usage de l’eau (au-delà du seuil de vigilance) et 91 arrêtés sécheresse sont en cours.
Sècheresse : les industries soumis aux arrêtés préfectoraux
Les industriels sont dès lors soumis à des arrêtés préfectoraux et doivent prendre des mesures de limitation d’utilisation des ressources en eau, déclinées en fonction des niveaux d’alerte atteints.
Si le niveau 1 (sur 4) n’implique « que » de la communication, aussi importante soit-elle, dès le niveau 2 ce sont des réductions hebdomadaires significatives de 5% qui sont requises. Jusqu’à 25% pour le niveau 3. Ces seuils s’appliquent aux industriels mais par ricochet. Ils concernent également les équipes de nettoyage, qui sont naturellement consommatrices d’un poste eau important au quotidien.
En parallèle, en conséquence de cette sècheresse, certains industriels font déjà face à une diminution de leur intrant en eau. Ils sont parfois contraints de supprimer des journées ou demi-journées de production.
La consommation de l’eau sous maîtrise
Alors pourquoi ne pas faire d’une crise une opportunité ? Pourquoi ne pas profiter de cette problématique pour entrer dans un cercle vertueux d’une consommation d’eau sous maîtrise et adaptée au plus juste besoin ?
C’est l’occasion de :
- Mesurer la quantité d’eau consommée par votre entreprise, votre équipe, votre étage, les différents ateliers et l’équipe de propreté. On ne maîtrise et améliore que ce que l’on connaît. Avoir des indicateurs simples sur la consommation d’eau est un prérequis
- Communiquer aux équipes sur les enjeux, les bonnes pratiques et écogestes de base : fermer les robinets et les vannes lorsque l’on ne s’en sert pas, racler avant de mouiller, réparer le matériel défectueux et faire la chasse aux fuites en tout genre. Tout ceci est l’affaire de tous ! Ces bons gestes s’appliquent également dans notre quotidien, à domicile !
- S’assurer que le matériel utilisé est le plus adapté en termes de débit / pression afin de s’adapter aux salissures rencontrées.
- Mécaniser ce qui peut l’être pour limiter l’usage de l’eau : un nettoyage à l’autolaveuse de sols peu encrassés consommera moins d’eau qu’un lavage au jet ou à la frange. Particulièrement si elle est adaptée d’un système de recyclage de l’eau.
- Automatiser dès que possible les grandes longueurs de convoyeurs ou de chaînes. A titre d’exemple, le nettoyage de bacs, caisses, EPI, ou de petite vaisselle. Comme à la maison : utiliser le lave-vaisselle consomme moins d’eau que faire la vaisselle dans l’évier !
- Innover ! Par des méthodes moins consommatrices en eau, passant par une chimie différente, du matériel moins gourmand, ou une organisation différente. Soyons créatifs !
Gageons que tous ces petits gestes, mis en œuvre en individuel comme en collectif, pour la prestation de nettoyage mais aussi dans le quotidien de chacun, permettront de réduire la consommation d’eau lors des phases d’alerte de sécheresse… Mais le challenge ne s’arrête pas là : diminuer sa consommation d’eau de façon pérenne, à tout niveau, c’est l’affaire de tous et un enjeu planétaire !
Pourquoi en sommes-nous là aujourd’hui ?
L’hiver a été sec. Le mois d’avril n’aura pas permis de redresser une situation déjà problématique. Au 1er mai, la quasi-totalité des nappes phréatiques était déjà en baisse. Certaines atteignaient des niveaux très bas.
En conséquence, ce fort risque de sècheresse concerne une grande partie du territoire. Sur certains départements du nord-ouest et du sud-est de la France, la situation devient très préoccupante.
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