RSE 6 octobre 2022

Travail hybride : quels enjeux ?

En 2022, 62% des travailleurs français préfèrent le travail hybride. Par travail hybride, entendons qu’il s’agit des organisations qui mixent télétravail et présentiel. Une tendance qui semble s’installer dans la durée depuis la crise sanitaire liée à la Covid-19. Mais quels sont les enjeux de cette nouvelle organisation ?

Il existe plusieurs modèles de travail hybride. Parfois, le travail à distance de son domicile ou depuis un tiers lieu est prévu sur une journée par semaine. Dans d’autres entreprises, la part de télétravail et de présentiel est équilibrée. Il arrive même que le salarié puisse choisir le rythme qu’il souhaite adopter. Après deux années de confinements et de télétravail contraints, suivies de phases de retour au bureau, le terme « d’organisation hybride » est bien ancré dans les discours RH et les médias.

 

Une mode ? 

Et pourtant… Ce n’est pas nouveau ! Le travail en alternance à domicile, en mobilité et sur site se développait déjà avant la crise. Et il est en lien direct avec la digitalisation du travail, le besoin de se déplacer et la multiplication d’entreprises multi-sites. Mais depuis 2020, un nombre beaucoup plus conséquent d’entreprises et de travailleurs ont basculé en mode « hybride ». Il peut d’ailleurs se conjuguer à d’autres modes tels que le flex office, le co-working ou le smart office. L’employé hybride n’a donc pas forcément de bureau en propre, dans les locaux de son entreprise. Son espace et ses horaires de travail sont plus flexibles que celui d’un employé travaillant uniquement sur site, ce qui lui permet souvent de gagner en productivité.

 

Les enjeux du travail hybride

Pour s’ouvrir à un mode de travail hybride, il est nécessaire de prendre en compte plusieurs enjeux.

 

  • Le partage et l’accès à l’information

 Il est indispensable de faciliter la circulation de l’information ! Objectif ? Eviter les pertes de temps, les décisions erronées, ou même les malentendus entre collègues. Pour travailler dans de bonnes conditions, le salarié doit pouvoir partager et accéder à toutes les informations dont il pourrait avoir besoin.

 

  • La communication

Il est souvent plus difficile de communiquer en équipe lorsque celle-ci est en partie à distance. En effet, les échanges sont souvent moins spontanés, voire moins fréquents. Qu’elles soient formelles ou informelles, les interactions doivent donc être davantage organisées dans un mode de travail hybride. En dehors de la communication téléphonique classique, ou de la visioconférence, la culture de l’écrit s’ancre avec les nouvelles plateformes de partage.

 

  • Le management

Manager une équipe hybride est plus compliqué que manager une équipe que l’on voit tous les jours ! Pour garder ses collaborateurs motivés et engagés, le manager doit faire des points réguliers avec chacun, en visioconférence par exemple, afin de fluidifier la communication. Bien sûr, ces échanges ne doivent pas se limiter à une réunion par semaine. Collaborer à distance suppose de maintenir une proximité avec ses équipes, ne serait-ce que pour leur demander comment ils vont, où vérifier s’ils ont besoin d’aide pour un projet spécifique. Le manager doit également veiller à la cohésion d’équipe. Gare aux risques psycho-sociaux ! Un salarié qui ne peut pas voir ses collègues tous les jours est plus susceptible de se retrouver isolé qu’un collaborateur présent au bureau 100 % du temps. Lorsqu’une entreprise bascule en mode hybride, les échanges informels peuvent aussi avoir tendance à disparaître. Les ressources humaines et le management doivent donc faire leur possible pour recréer ce type d’échanges à distance, par exemple en mettant en place des initiatives de team building.

 

  • La sécurité informatique

Lorsque les salariés travaillent à distance, les risques de cybersécurité sont accrus. Il en revient donc à la DSI de s’assurer que les collaborateurs ont tout ce dont ils ont besoin pour travailler efficacement et de manière sécurisée, où qu’ils soient. La sécurité des données partagées est d’ailleurs un point crucial de l’hybridation du travail.

 

Mais attention, le travail hybride ne présente pas que des risques… Bien au contraire ! Ces deux dernières années ont prouvé que cette modulation du temps et du lieu de travail :

– améliore l’inclusivité et la productivité

– fidélise et encourage l’engagement des salariés

– attire de nouveaux talents

– réduit les coûts de l’entreprise

 

Le saviez-vous ?

Certaines études se sont également penchées sur les impacts positifs du travail à distance concernant la réduction de nos émissions de CO2. Selon l’ADEME, la généralisation du télétravail permettrait de réduire de 69% le volume de nos déplacements. Cela représenterait près 3,3 millions de déplacements en moins par jour, soit au minimum une réduction de nos émissions de CO2 d’environ 3 300 tonnes aux heures de pointe un jour de semaine.

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