Qualité de vie au travail, santé, sécurité, ergonomie : les ingrédients sur lesquels les entreprises ne peuvent plus faire l’impasse. Mettre en place une démarche de QVT (qualité de vie au travail) passe par de nombreuses actions. L’étude et la mise en place de l’ergonomie des postes de travail sont l’une d’entre elles. Zoom sur un concept qui a le vent en poupe.

86 % des salariés souffrent de troublent musculosquelettiques

Florent Munier est diplômé d’un MASTER II en Ergonomie, Biomécanique, Motricité et Physiologie du travail de la Faculté de Médecine de Nancy. Ergonome en cabinet conseil, il intervient dans les différentes filiales de la société GSF. Sa mission : former des animateurs APTMS (animateurs de prévention des troubles musculosquelettiques). Des formations dispensées à travers des ateliers. À cette occasion, les responsables d’exploitation des filiales du groupe sont formés à concevoir et animer, en lien avec l’ensemble des acteurs concernés, une démarche de prévention du risque TMS. Depuis près d’une dizaine d’années, le groupe de propreté et de services a, en effet, engagé une démarche de lutte contre les TMS. D’après une étude Ipsos, plus de 8 salariés sur 10 souffrent d’au moins un trouble musculosquelettique (TMS). Soit 86 % d’entre eux.

L’ergonomie pour lutter contre le TMS

En 2014, face à cette montée vertigineuse des chiffres, le gouvernement va mobilier les troupes. Les CARSAT, Caisses d’assurance retraite et de santé au travail sont alors mandatées pour lancer un dispositif capable d’améliorer les conditions de travail. Mais aussi pour réduire drastiquement les situations génératrices de ces troubles. Un enjeu comptable et de santé publique. Depuis, GSF a pris le sujet à bras-le-corps. C’est dans ce contexte que l’entreprise a misé sur l’étude de l’ergonomie des postes. L’objectif : améliorer les conditions de vie au travail de ses agents de production et de ses collaborateurs.

« J’accompagne les entreprises des secteurs tertiaires, industriels, hospitaliers, du Bâtiment et des Travaux Publics, du médico-social, de la propreté, des services à la personne, du monde agricole, de l’artisanat, … dans leur conduite de projets en Ergonomie et Santé au travail », résume Florent Munier

L’ergonomie au cœur de la démarche

À l’occasion de ces différentes formations, l’accent est mis sur l’ergonomie. Mais à quoi correspond ce vaste concept ? « L’ergonomie est une démarche qui vise l’adaptation du travail à l’Homme. Il s’agit de favoriser sa réalisation dans des conditions de santé, qualité et performance. Adapter le travail, c’est adapter le contenu, les outils, l’environnement et l’organisation du travail », précise l’ergonome, conseil du groupe GSF.

Pour cela, trois sources de données sont systématiquement croisées. Des données issues d’analyse de situations de travail existantes. Des données relatives aux connaissances scientifiques sur l’Homme. Et enfin des données élaborées à travers des simulations. « Chez GSF, nous étudions des cas concrets dans des situations réelles. Nous allons voir comment grâce à de nouvelles postures, de nouveaux matériels, une nouvelle organisation, améliorer le poste d’un salarié. Le tout, en respectant le cahier des charges du client. Ensuite, une fois les solutions trouvées, nous allons partager ces bonnes pratiques au sein des autres filiales du groupe », indique le consultant.

En se faisant accompagner dans cette démarche, GSF fait le pari gagnant de voir baisser son taux d’absentéisme. Mais également de réduire les risques de TMS et plus largement d’améliorer les conditions de vie au travail. Il est aussi celui de s’engager sur le chemin d’une société de plus en plus inclusive.