Le bionettoyage est un procédé en trois étapes qui répond à un besoin de plus en plus recherché par de nombreuses sociétés : conjuguer le nettoyage avec la désinfection des surfaces. Explications avec Charles Moulinier, pharmacien et responsable du pôle santé au service Recherche et Développement du groupe GSF.

Qu’appelle-t-on le bionettoyage ?

Le bionettoyage, ce sont deux actions successives. La première est le nettoyage, avec un résultat qui est l’objectif de notre profession : rendre visuellement propres les surfaces en apportant parfois une odeur. La finalité doit être l’absence de salissure et de déchet en tout genre. On parle de bionettoyage lorsqu’intervient une deuxième action. Celle de la désinfection qui amène à une propreté microbiologique. La thématique du bionettoyage n’est pas récente. Elle a, dans un premier temps, été un grand sujet en milieu hospitalier et dans les établissements de santé.

Cela veut-il dire qu’aujourd’hui, le bionettoyage s’est démocratisé dans d’autres secteurs ?

Suite à la crise Covid, les besoins en désinfection se sont effectivement accrus. Le bionettoyage a ainsi commencé à intéresser d’autres secteurs, en particulier le tertiaire et l’industrie. Certains d’entre eux ont mis en place ces protocoles et ont gardé cette habitude après la pandémie. Principalement sur les surfaces qui peuvent être manipulées par un ensemble de collaborateurs.

Comment le bionettoyage est-il mis en œuvre ?

Cela va dépendre du secteur dans lequel on se trouve. Mais il y a, dans tous les cas, trois étapes distinctes. D’abord une action de nettoyage. Puis une action de rinçage pour éliminer les salissures, décoller et rincer les premiers produits de nettoyage utilisés. Enfin, une dernière action de désinfection. La mise en œuvre repose bien souvent sur des actions qui sont manuelles. Pour cela, notre service achats est à l’affût des dernières technologies avec du matériel de qualité supérieure, comme la microfibre. Mais chez GSF, société de propreté et de services très impliquée en RSE, nous recherchons également des solutions alternatives. Elles nous permettent aujourd’hui d’afficher fièrement le renouvellement du Label Relations Fournisseurs Achats Responsables. Par ailleurs, GSF participe à de nombreux projets innovants.

Quels types d’innovation ?

Le bionettoyage est une méthode qui est employée depuis très longtemps. Elle ne nécessite pas forcément d’être innovante. Nous pouvons très bien nettoyer avec du savon noir, rincer à l’eau et désinfecter. Mais nous pouvons effectivement y introduire de l’innovation avec des nouveaux textiles, des nouveaux supports d’essuyage de qualité microfibre par exemple. On retrouve également de l’innovation en utilisant des produits alternatifs aux produits chimiques. Avec, notamment, des formules un peu plus responsables à partir d’acides d’origines végétales comme l’acide lactique ou bien l’acide citrique que l’on obtient à partir d’agrumes. Cela ne répond pas en revanche à tous les usages.

Peut-on désinfecter sans produit chimique ?

Oui ! Il existe de nombreux procédés que GSF utilise déjà. Nous avons d’ailleurs développé une scanette, un outil qui utilise les UV comme moyen de désinfection. En effet, les UV sont capables de détruire sans chimie les microbes sur les surfaces. Nous pouvons également agir sur la fabrication de produits générés par des systèmes comme celui de l’électrolyse de l’eau.