A l’heure où la protection de l’environnement et de la santé est une nécessité, il est devenu évident d’utiliser, entre autres, des produits de nettoyage adaptés et responsables. On pense « protection de la nature », vert, non toxique, bon pour la santé, naturel… Mais un produit « vert », c’est quoi ?

Comment être certain que l’on a entre les mains un produit qui respecte les critères de protection de l’environnement. Mais aussi de la santé et ce, tout au long de son cycle de vie ? Que nous ne sommes pas en train de succomber aux sirènes séduisantes du greenwashing* (ou encore « écoblanchiment » ou « verdissement ») ? En France, les seuls écolabels officiels (publics) sont l’Ecolabel Européen et NF Environnement. Mais plus de 400 labels environnementaux (plus ou moins indépendants) existent ! Pas simple de s’y retrouver et de maîtriser son choix. Mais aussi de savoir ce qu’est vraiment un produit vert.

Pour nous aider, l’ADEME ( Agence De l’Environnement et de la Maîtrise des Energies, établissement Public Français) élabore chaque année une sélection des labels les plus fiables. Elle contient notamment les critères d’une certification indépendante, d’un référentiel qui ne soit pas élaboré que par les fabricants. Mais aussi la prise en compte de l’impact sur tout le cycle de vie du produit (et pas seulement sur son usage).

Trois écolabels pour les produits de nettoyage sortent du lot avec la mention « excellent ». L’Ecolabel Européen, public, et les écolabels ECOCERT et NATURE & PROGRES, privés.

Rappelons que tous ces produits écolabellisés selon ces critères répondent aussi à des évaluations d’efficacité ! Ils sont donc au moins tout aussi performants que des produits non labellisés, tant qu’ils sont choisis avec bon SENS et utilisés avec TACT ! (liens)

Attention !

Un désinfectant est par définition « biocide » puisqu’il élimine les micro-organismes…De nombreux écolabels (dont l’Ecolabel Européen) excluent les biocides de leur cahier des charges. Vous ne trouverez donc AUCUN désinfectant portant ces logos ! Cela limite fortement, de fait, le pourcentage de produits portant l’Ecolabel Européen (souvent un critère évalué lors d’appels d’offre) dans certains secteurs d’activités comme le nettoyage et la désinfection en agroalimentaire ou en secteur santé. Dans ce cas, il faut alors se tourner vers d’autres écolabels qui offrent une vision différente pour les désinfectants, dont le plus reconnu est l’ECOCERT.

Produit vert : en synthèse

Ne vous fiez pas aux mentions séduisantes de l’emballage du produit ou aux écolabels privés auto-distribués. Préférez-leur les écolabels reconnus et gardez l’esprit ouvert sur certaines typologies de produits comme les désinfectants ! Vous avez un doute ? Dirigez-vous vers le site de l’ADEME intuitif et régulièrement actualisé.

* Greenwashing, késako ?

Le terme de greenwashing date de la fin des années 80. Il provient de la contraction du terme « whitewashing » = dissimuler une information, blanchir… et de « green » = vert au sens écologique du terme. On peut le traduire par « écoblanchiment » ou verdissement.

C’est une méthode marketing qui consiste à utiliser un argument écologique de manière trompeuse auprès du public pour améliorer son image de marque. Cela passe aussi bien par le fond (les mentions « 100% naturel », « bon pour la santé » utilisées sans fondement) que la forme (des packagings verts avec de grands arbres !). Le greenwashing est illégal en France depuis avril 2021.